Le peuple n'était pas dans la rue, heureusement

 

 

 

 

 A bas l’état, les flics et les fachos. Voilà ce qu’on pouvait entendre au cours des manifestations du 22 mars.

 

 On dit souvent que les femmes et les hommes politiques qui sont au pouvoir sont coupés du peuple, qu’ils vivent dans un autre monde…Certes, on le voit bien lors des élections, abstentions record, vote pour des formations extrêmes... On le voit aussi dans la vie quotidienne, incapables de comprendre que si des millions de citoyens roulent au diesel, ce n’est pas parce qu’ils ne respectent pas l’environnement, mais parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire autrement.

 

 Mais alors là, les slogans brandis et criés le 22 mars dépassent par leurs absurdités tout ce qui peut sortir de la bouche des politiciens parisiens.

 

A bas l’état ? Allons camarades, plus d’état, plus d’allocations familiales et sociales ?

 

Plus de police ? Là vous avez raison,  la bonté humaine, l’amour et la fraternité résoudront bientôt les problèmes.

 

Les fachos ? Avez-vous vu du fascisme aujourd’hui en France et en Europe ?  Oui, ce 22 mars, dans certaines villes de France, il y en avait comme un parfum.

 

 

§

 

 

 

 

 

 

 Le fascisme n'est pas incompatible...

 

 

 

 

 

 

 ...avec le fonctionnement capitaliste de la société, loin de là ! Mais quelle société aujourd’hui n’est pas capitaliste ? A part deux ou trois pays dont l’économie est réputée non-marchande (encore à vérifier) et qui ne sont pas des exemples de démocratie, le monde entier est assujetti à l’économie de marché. Le fascisme est donc possible. Sans être inéluctable, heureusement. Car si la société marchande est inégalitaire, elle donne aussi à ses membres les moyens de se défendre, par ses institutions, élections libres, séparation des pouvoirs, liberté d’association en syndicats et partis, droits de grève et de manifestation…

 

 Si la crise de 1929 a eu des conséquences désastreuses, en particulier en Allemagne par la montée du nazisme, la victoire de celui-ci n’est pas due qu’à la crise économique. Le fatalisme qui revient à dire : capitalisme > risque de krach > fascisme est à revoir concernant l’Allemagne et peut-être aussi l’Italie. Non pas que la crise économique y fut pour rien, mais il ne faut pas écarter les causes politiques, en particulier la stratégie dangereuse des partis ouvriers (communiste et social-démocrate) qui, s’ils avaient surmonté leurs divisions, dans ce pays au prolétariat puissant et organisé, auraient pu au moins établir une démocratie et peut-être même une société socialiste. 

 

 Stratégie dangereuse des partis, oui. A condition de ne pas écarter la responsabilité des millions d'hommes et de femmes qui, sans être organisés ni même orientés politiquement, n'ont rien dit, rien fait pour empêcher l'irréparable.(1) Certes il fallait être courageux et c'est rassurant de savoir qu'il y en eut des braves gens et des gens braves, autant en Italie qu'en Allemagne, je pense à Albert Kunst dont j'ai déjà parlé !

 

 Cela me ramène à la politique française aujourd’hui : le sort du pays reste entre les mains de ceux dont nous avons fait des gouvernants. Donc entre nos mains.

 

 

(1) Je renvoie au chapitre "Mais qui est-elle donc?" (Le voyage de Jana, éditions Vérone)

 

 

§

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lettre au président D.Trump

 

 

What a disappointment !

 

You insult and blackmail Ukraine, a nation fighting bravely for their land and freedom against a ruthless invader.

 

And no need to say that the Afghan women don’t thank you for your “peace deal” with the Talibans.

 

 

 

 

 

Adressée par Annick Pourny à:

 

 

 

President Donald J. Trump

 

The white House

 

1600 Pennsylvania Avenue NW

 

Washington, DC 20500

 

U.S.A.

 

§

 

 

 

 

 

 

 

 

Naufrage

 

 

 

 

 Je vais sans doute choquer certains de mes lecteurs, mais on ne peut s’empêcher parfois de dire ce qu’on a sur le cœur. Voilà. Depuis quelques années, l’extrême gauche montre un visage qui n’a rien, absolument rien à voir avec ses origines, plus précisément avec les idées révolutionnaires. Qu’elle ait rompu avec les principes énoncés par ses maîtres à penser, ce n’est pas le plus grave. Penser et préparer la révolution suppose d’ailleurs qu’on refuse toute obéissance aux dogmes. Le problème est ailleurs et bien plus profond.

 

 

 L’extrême gauche a rompu ses liens avec la classe ouvrière. Depuis plus d’un siècle et demi, cette dernière était la base, le pilier, la raison d’être de la pensée révolutionnaire. On ne pouvait concevoir le socialisme comme un sujet de conversation dans des salons où l’on cause, ni comme une opinion parmi d’autres : car il en allait du sort de l’humanité. De l’émancipation de la classe ouvrière, de son appropriation des moyens de production dépendaient l’avenir des peuples, le bonheur sur terre. Les premiers socialistes se sont efforcés sans relâche de défendre les revendications des travailleurs, de favoriser la création d’associations et de syndicats, sans jamais oublier que ce combat contribuait à créer et développer la conscience de classe, car rien ne pouvait être obtenu des capitalistes sans l’unité de ceux qui se battaient pour vivre. Unité dans l’atelier, dans l’usine, unité au niveau planétaire : Prolétaires de tous les pays unissez-vous !

 

 Le mouvement ouvrier a connu des succès indéniables. Mais la progression des salaires, l’amélioration des conditions de travail, la sécurité sociale, les congés payés n’ont pu être obtenus qu’au prix de luttes, de grèves et de sacrifices, parfois jusqu’à la mort dans des affrontements avec les forces de l’ordre, ordre d’un monde injuste, inégalitaire aux mains d’une minorité d’hommes propriétaires de tout. Certains succès ont éveillé l’espoir de voir changer les choses. La révolution russe, qui coïncidait avec la fin de la guerre meurtrière de 1914-18 montra pour la première fois qu’un peuple résolu, organisé, pouvait tenter de mettre un terme à l’exploitation de l’homme par l’homme.

 

 

 Comment pouvait-on imaginer une suite aussi tragique ? Comment aurait-on pu prévoir que la classe ouvrière pour la première fois victorieuse allait porter au sommet de son état une bande de bureaucrates sans foi ni loi, n’ayant d’autre ambition que de se maintenir au pouvoir par des manipulations et la violence, en profitant de tous ses avantages, cela au prix de famines, de déportations et de millions de victimes, par l’instauration d’un système policier impitoyable ? Qui aurait imaginé cela au mois d’octobre 1917 ?

 

 

 Même en 1989 quand tout a implosé, il y avait des gens pour y croire encore. Va-t-on leur reprocher quand on sait que pour beaucoup de travailleurs, militants, sympathisants communistes, socialistes et même sans partis, l’URSS et les « démocraties populaires » étaient annonciatrices d’un monde nouveau en construction, alliant progrès social et amitié entre les peuples ? La déception fut à la mesure de l’immense espoir que 1917 avait suscité. La chute du mur de Berlin et du rideau de fer plongea des millions de gens de gauche, ici en occident, dans le désarroi. Même les trotskistes qui avaient espéré une révolution politique et la fin du stalinisme ont dû reconnaître que les événements n’allaient pas dans le « bon » sens de l’Histoire. Dans les faits, le programme de la Quatrième internationale ne s’était pas vérifié. Et le plus insupportable pour la gauche tout entière fut de reconnaître la victoire du capitalisme.

 

 

 Le mur est tombé. Comme ces maisons en construction d’où sortent des fers à béton rouillés et qui restent comme cela, abandonnées et tristes car on ne peut s’empêcher de penser qu’une famille en avait fait un projet pour la vie, et puis la vie en décida autrement, comme ces ruines qu’on rencontre dans des lieux déshérités, le communisme n’a pas été édifié. A-t-il seulement commencé à l’être ? Alors des millions de gens se frottent les yeux, se disent que tout est foutu. Beaucoup plus que cela : c’est leur combat, leur foi, leur vie qui s’écroulent. Non seulement il n’y a plus rien, mais on s’est trompé. Tout ça pour ça. Terrible. Peut-on avec des mots commenter la profondeur de leur désespoir ? Seul peut-être le théâtre pourrait le faire.

 

 

 C’est d’ailleurs ce qui se passe aujourd’hui. Nos nostalgiques ont tout perdu, leurs illusions et la classe ouvrière. Désorientés, en pleine démocratie ils jouent aux antifascistes, s’inventent de nouveaux idéaux, renouent avec l’éternel antisémitisme. Dépourvus de toute base sociale, ils se cherchent un nouveau prolétariat dans les populations issues de l’immigration, et là…ils rencontrent le pire ennemi de la classe ouvrière : le fondamentalisme religieux. Mais ce qu’ils semblent ignorer, c’est que si ce dernier l’emporte un jour, il ne fera de cadeau à personne, même à la gauche.

 

 

§

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au volant d’une camionnette aménagée... 

 

 

 

 

 

 

 

 

...qui lui permet de circuler et de bivouaquer où elle veut, Jana Ondrejka découvre ce que son éducation, l’école et les livres ne lui ont pas appris.

 

 Une chose aussi qu’elle ne savait pas, c’est qu’il y a aujourd’hui encore des amours impossibles. Ce voyage qu’elles avaient imaginé à deux ne se fera pas. Jana part donc seule.

 

 Elle parcourt son propre pays, qui lui révèle ses douleurs, sa fierté et son âme. La Slovaquie est un état très jeune : après avoir subi la guerre et les horreurs du nazisme, puis 42 ans de régime communiste comme partie intégrante de la république tchécoslovaque, les cinq millions de slovaques n’ont conquis leur indépendance que le 1° janvier 1993.

 

  A soixante-trois ans, comme une enfant, Jana ne cesse d’apprendre. D’abord, elle ne considère jamais les humains comme les membres d’un groupe. Elle envisage chacun comme un être distinct, unique.

 

 

 

Elle va vite comprendre que le voyage, c’est le domaine de l’imprévu : elle découvre la richesse et la diversité de la pensée humaine. Celle sans limite, d’un hôtelier qui croit en l’Au-delà, la rigueur du jugement d’un professeur de philosophie…ou la lucidité de l’employée d’une supérette qui comprend tout sans qu’on lui explique.

 

 

 

 Au fil des rencontres, elle constate que beaucoup de gens croient en Dieu. Leurs croyances sont si profondes et sincères qu’elle se pose la question : mais qui est donc cet être à qui tant de gens accordent leur foi ? Elle se demande si, plutôt que de le chercher au-dessus, au loin, très loin de nous, il ne serait pas blotti ici-bas, tout près, dans le jardin secret de chacun.

 

 Et s’il était... non pas un être, mais quelque chose d’inouï, d’inattendu, d’imprévisible ? Comme cet ours des Carpates dont la grosse tête apparaît à la fenêtre de son camion ? Comme ce couple qui revient, au soleil couchant, houe et fourche sur l’épaule ? Comme ce flûtiste qui fait chanter les oiseaux, dans une chapelle des Hautes Tatras aux murs seulement ornés d’une croix ? Comme un coup de foudre, l’étrange sentiment qui unit deux êtres pour la vie ?

 

 La dimension spirituelle des questions soulevées par cette voyageuse, à l'opposé d’une pensée qui trop souvent ignore le questionnement, pourra être ressentie comme un courant d'air vivifiant, comme un hymne à la vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A paraître:  Le voyage de Jana

 

 

 

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Une femme parcourt son pays, la Slovaquie, à la rencontre de ses compatriotes. Des gens qui travaillent, d’autres qui sont trop vieux pour ça, des gens d’ici, d’autres qui viennent d’ailleurs, qui croient au ciel ou qui ne croient que ce qu’ils voient. Au fil des rencontres, elle constate que beaucoup de gens croient en Dieu. Et si cet Être était... non pas un être, mais quelque chose d’inouï, inattendu, imprévisible ? Comme cet ours des Carpates dont la grosse tête apparaît à une fenêtre ? Comme ce couple qui revient, au soleil couchant, houe et fourche sur l’épaule ? Comme ce flûtiste qui fait chanter les oiseaux, dans une chapelle des Hautes Tatras aux murs seulement ornés d’une croix ? Comme un coup de foudre, l’étrange sentiment qui unit deux êtres pour la vie ?

 

 

Publié par les éditions Vérone, 75 boulevard Haussmann, 75008 Paris

disponible en FNAC, Cultura, Decître, Le furet du nord...

 

 

§

 

 

 

 

 

 

 

« La seule chose que je sais, c’est que je ne sais rien » disait Socrate.

 

Pouvait-il en être autrement sans Google, Wikipédia et les réseaux sociaux ?

 

 

 

§

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Démocratie contre fanatisme, un combat inégal

 

 

 

 Ceux qui sortiront des prisons israéliennes sont des terroristes. Celles et ceux qui ont été enfermés dans les tunnels depuis le 07 octobre ne seront jamais libérés. Quand ils pourront enfin inspirer l’air libre, ils continueront longtemps à vivre et revivre le cauchemar que les barbares leur ont fait endurer.   

 

 Des centaines de terroristes libérés pour quelques innocents relâchés: ce n’est pas un échange. D’ailleurs entre la démocratie et le fanatisme, il ne peut pas y avoir d’échange, encore moins de dialogue. Il n’y a que rapport de forces. Et question force, le Hamas est imbattable car à celle-ci il ajoute la perversité, comportement dont sont incapables les démocraties, le peuple ne leur pardonnerait pas.

 

 

§

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous sablez le champagne, vous dansez de joie, vous exultez !

Mais ne vous réjouissez pas trop vite, car maintenant qu’il est mort, vous n’aurez plus de diable à montrer du doigt. Vous devrez vous passer de ce personnage qui, par ses provocations, ses excès et ses horreurs, était pour vous, en déversant des flots d'invectives, l'occasion de ne pas penser, de ne rien proposer, de ne rien construire.

Il vous faudra exister et penser par vous-mêmes.

Sans l’aide d’un repoussoir.

Sans diaboliser, sans qualifier d’extrême droite celle ou celui qui pourrait mettre en doute vos convictions.

 

§

 

 

 

 

 

La plus belle boutade de ce début d’année

 

 

 

 

À un député parisien qui tente :

 

« Surtout pour la reconstruction de Mayotte il ne faut pas oublier les Comores »,

 

la députée de la 1° circonscription de Mayotte répond (à propos des migrants venant des Comores qui s’installent illégalement sur le sol français):

 

« Prends-les chez toi puis tu m’expliqueras comment tu les gères. »

 

§

 

 

 

 

 

 

Belles pages : Jean-Jacques Rousseau

 

 

 Nous vivons des temps de violence, où les actes les plus vils sont à peine condamnés, et encore pas toujours, car le pire des criminels, il faut le comprendre. C’est ce qu’affirment ces nouveaux maîtres en sociologisme : la vie, l’origine, l’enfance, la couleur de peau, le quartier, le mal-être : autant de raisons qui mènent au crime. A force de regarder les circonstances, il n’y a plus de criminel à juger, encore moins à condamner.

 

Ce serait donc la société qu’il faudrait juger, ce monstre tout puissant qui règlerait la vie de chacun, qui dicterait nos pensées et nos actes, nouveau « Très-haut » qui ferait de nous des « riens du tout », êtres impuissants car simples fantassins d’une troupe, d’une ethnie, êtres perdus dans la tour d’un faubourg.

 

En ces temps de violence où la société, responsable de tout, innocente tout le monde, il est bon de relire ce qu’un philosophe des Lumières disait de l’homme, cet être unique, capable du meilleur comme du pire:

 

 

 "Il est donc, au fond des âmes, un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et celles d’autrui, comme bonnes ou mauvaises, et c’est à ce principe que je donne le nom de conscience.

 

Trop souvent la raison nous trompe, et nous n’avons que trop acquis le droit de la récuser : mais la conscience ne trompe jamais ; elle est le vrai guide de l’homme ; elle est à l’âme ce que l’instinct est au corps ; qui la suit, obéit à la nature et ne craint point de s’égarer…

 

Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs, à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principe."

 

Jean-Jacques Rousseau : Emile, Profession de foi du Vicaire savoyard.

 

 

§

 

 

 

 

 

Ohad Yahalomi (49 ans) Ofer Kalderon (53 ans)

 

 

 Capturés le 7 octobre 2023 par le groupe terroriste du Hamas, nos deux compatriotes sont toujours en captivité. En ces jours de fête, à l’occasion de Noël et de la fin d’une année qui pour eux (comme pour les autres otages) a dû être une année de souffrance, comment ne pas penser à eux ?

 

Penser à eux bien sûr, mais surtout mettre en œuvre tous les moyens possibles pour leur libération !

 

 

§

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dignité

 

 

 Madame Pelicot a subi de terribles épreuves, dont la pire : un procès qu’elle a suivi sans faillir de bout en bout, à l’écoute de propos parfois infamants. Plus encore que le courage, comment ne pas admirer la sagesse de cette dame qui, à la sortie du tribunal déclare :

 

"J'ai confiance à présent en notre capacité à saisir collectivement un avenir dans lequel chacun, femmes et hommes, puissent vivre en harmonie, dans le respect et la compréhension mutuelle."

 

 Plus que les actes criminels des cinquante personnes mises en cause, ce sont ces mots que l’Histoire retiendra.

 

 

§

 

 

 

 

 

 

 

Mais enfin, qu'est-ce qui nous manque?

 

 

 Que François Bayrou soit nommé premier ministre, je n’y vois pas le retour de l’ancien monde, comme je l’ai entendu à la radio. Certes, l’homme n’est pas tout jeune…et alors ? La compétence n’a rien à voir avec l’âge des artères. On peut agir bêtement à 20 ans et intelligemment à 73 ! Là où par contre on peut s’inquiéter, c’est que ce choix ne répond pas, mais alors pas du tout à ce que les français ont demandé lors des dernières élections : un changement radical de politique.

 

Ce qui nous manque, ce n’est pas un négociateur sachant parler aux partis politiques, mais une personne qui écoute les français, qui s’adresse à eux. Quelqu’un qui entende les gens des villages dépourvus d’école, de bureau de poste, de médecin.

 

Quelqu’un qui entende les agriculteurs qui respectent les normes qu’on leur impose et voient entrer dans le pays des produits qui ne sont pas soumis aux contrôles.

 

Quelqu’un qui constate que les françaises ne s’aventurent plus dans les rues car elles craignent les agressions, quand d’autres sont obligées de se voiler pour ne pas être désignées comme mécréantes.

 

Quelqu’un qui refuse que des travailleurs vivent dans la pauvreté, quand des inactifs ont droit à l’entraide de l’état et des associations.

 

Quelqu’un qui accorderait à tous les enfants le droit de savoir lire et compter.

 

Bref, ce qui nous manque, c’est une personne qui détermine les tâches à accomplir, qui fixe un cap, un objectif national.

 

Mais c’est trop pour un premier ministre. Il y a tant à faire. Ce qui nous manque, c’est un président.

 

§

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques mots de Montesquieu

 

 

 

 

 

 « Il y a dans chaque État trois sortes de pouvoirs : la puissance législative, la puissance exécutrice des choses qui dépendent du droit des gens, et la puissance exécutrice de celles qui dépendent du droit civil.

 

 

 Par la première, le prince ou le magistrat fait des lois pour un temps ou pour toujours, et corrige ou abroge celles qui sont faites. Par la seconde, il fait la paix ou la guerre, envoie ou reçoit des ambassades, établit la sûreté, prévient les invasions. Par la troisième, il punit les crimes ou juge les différends des particuliers. On appellera cette dernière la puissance de juger ; et l’autre, simplement la puissance exécutrice de l’État.

 

 

 La liberté politique, dans un citoyen, est cette tranquillité d’esprit qui provient de l’opinion que chacun a de sa sûreté ; et, pour qu’on ait cette liberté, il faut que le gouvernement soit tel qu’un citoyen ne puisse pas craindre un autre citoyen.

 

 

 Lorsque dans la même personne ou dans le même corps de magistrature la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice il n’y a point de liberté, parce qu’on peut craindre que le même monarque ou le même sénat ne fasse des lois tyranniques pour les exécuter tyranniquement.

 

 

 Il n’y a point encore de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative et de l’exécutrice. Si elle était jointe à la puissance législative, le pouvoir sur la vie et la liberté des citoyens serait arbitraire ; car le juge serait législateur. Si elle était jointe à la puissance exécutrice, le juge pourrait avoir la force d’un oppresseur. »

 

 

 

Esprit des Lois, livre XI, ch.6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

80 ans après le crime

 

 

 

 Peut-on mettre sur le même plan la guerre et le terrorisme ? Pouvait-on mettre sur le même plan la guerre de 1939-1945 qui a fait des millions de morts soldats et civils et l’extermination de millions de personnes à cause de leur origine ethnique ou religieuse ? Non. Pourtant dans les deux cas on a tué des innocents. Mais dans le second, c’est un état raciste qui a choisi les victimes. Le génocide était préparé et planifié. « Solution finale » deux mots pour dire : extermination d’un peuple.

 

 80 ans après le crime, le 7 octobre 2023, des hommes, des femmes et des enfants ont été torturés et tués, non pas parce qu’ils combattaient, mais parce qu’ils existaient. Massacrés parce qu’ils étaient juifs. Bien que la nouvelle mouture de la charte du Hamas (en 2017) déclare que le mouvement

 

« …ne lutte pas contre les juifs parce qu’ils sont juifs, mais contre les sionistes qui occupent la Palestine. »

 

L’article 7 de la Charte de 1988 dit:

 

« Le messager d’Allah a déjà parlé du temps où les musulmans combattront les juifs et les tueront… »

 

 Au-delà de l’antisémitisme affirmé des terroristes du Hamas, comment ne pas voir que l’objectif de ces individus est politique : la disparition de l’état d’Israël ? Et religieux : l’instauration de la charia « du fleuve jusqu’à la mer » ?

 

 Il faut rappeler cela avant de se lancer dans une critique de la violente réplique de l’état d’Israël. Celle-ci est en effet meurtrière, mais si elle l’est autant, n’est-ce pas parce que le Hamas méprise le peuple palestinien, l’utilisant comme bouclier face aux attaques israéliennes ?

 

 

§

 

 

 

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