Un grand écrivain est séquestré par une dictature,
des innocents sont détenus sous la terre par une organisation terroriste,
partout, à l’école, dans le sport, dans les universités l’islamisme progresse, dans certains quartiers on doit subir la loi des narcotrafiquants,
l'antisémitisme s'étale jusque sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah,
des racailles profitent d'une victoire de l'équipe de France de football pour vandaliser, piller, saccager Paris et d'autres grandes villes,
il faudra des années pour venir à bout de ces forces qui n'ont d'autre but que de préparer le chaos.
Mais qui aura le courage de faire face et de redresser le pays? Qui?
Anne, ma sœur Anne, je ne vois rien venir.
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Après l'assassinat d'un couple devant le musée juif à Washington, le président Isaac Herzog a réagi::
"L'Amérique et Israël resteront unis pour défendre nos peuples et nos valeurs communes. Le terrorisme et la haine ne nous briseront pas."
Chaque mot a son importance: "nos valeurs communes". Que dire de plus à ceux qui vont condamner cet assassinat en ajoutant "oui mais"... l'éternel "oui mais"... Ils parleront de Gaza sans jamais mentionner la responsabilité du Hamas. L'état d'Israël est menacé de toutes parts, et ce n'est pas à l'armée française, ni à celles de l'Europe qu'il doit d'exister encore, mais à celle des Etats-Unis.
Quant aux mots du président Herzog: nos valeurs communes, il a raison d'insister. Les valeurs communes, ce sont la démocratie, les libertés. Il ne faut pas confondre la nature d'un régime politique et sa politique gouvernementale. Au-delà de Trump et de Netanyahou, Israël et les USA sont, outre leur politique parfois condamnable, encore compatibles avec l'Esprit des lois que nous a légué Montesquieu: séparation des pouvoirs et élections libres.
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La société idéale
Il y a une chose qui réunit tous ceux qui critiquent les sociétés occidentales : jamais ils ne nous dressent un portrait, ni même un aperçu de la société qu’ils proposent. C’est dommage, car les humains que nous sommes vivent dans le projet. Il nous est difficile de croire en quelque chose si nous n’en avons aucune idée.
C’est la raison pour laquelle les premiers socialistes, au XIX° siècle, avaient conçu leur programme en deux parties: un minimum et un maximum. Le premier était celui qu’on aurait pu qualifier de catalogue des revendications ouvrières de base, salaire, conditions de travail, libertés d’association, de réunion, droit de grève. Le deuxième, celui auquel devait aboutir la lutte finale: la société libérée, où chacun devait recevoir selon ses besoins: le communisme. Les fondateurs du marxisme insistèrent sur la liaison entre les deux: il était difficile pour la classe ouvrière de mener son combat quotidien contre l’injustice si elle n’avait pas conscience que cette dernière était par essence capitaliste. De la critique du capitalisme, la conscience de classe amenait nécessairement les travailleurs à poser comme but suprême de leur combat l’édification d’une société sans capital, sans classes, et finalement sans état, puisque sans opposition ni violence… ni frontières puisque les prolétaires de tous les pays avaient les mêmes intérêts et devaient donc nécessairement s’unir.
Ces fondateurs du socialisme avaient beaucoup de mérite (et d’imagination) lorsqu’ils dressaient aux travailleurs un portrait -disons: une esquisse- de la société future. La révolution de 1917 allait-elle mettre fin à cette incertitude, allait-elle montrer au monde la beauté de ce nouveau monde, récompense ultime, objectif de tous les combats ouvriers? Un peu, pendant quelques années. Ensuite seulement pour les aveugles et ceux qui ne voulaient rien entendre. La révélation des déportations, des famines, et de l’univers concentrationnaire sibérien montrèrent aux travailleurs du monde que, quelle que soit leur classe, leur parti, leurs idées, les hommes restaient les hommes, avec leur appétit du pouvoir, leur égoïsme et même leur violence.
Or on entend aujourd’hui à nouveau cette petite musique: le capitalisme est responsable de tout. C’est vrai qu’il est à l’origine de beaucoup de choses, et pas toujours réjouissantes. Ceci dit, on est en droit de se demander s’il y a une alternative. On regarde tout autour, et nulle part nous n’avons un modèle d’une société libre et démocratique non capitaliste. Comme si la liberté de chacun était indissociable de la liberté d’entreprendre.
Ne fermons cependant aucune porte. Peut-être y a-t-il dans l’esprit des plus ingénus de nos contemporains une idée, un schéma du système social idéal, société juste, sans profit, sans inégalités et sans violence ?
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Nouvelles menaces sur les Pays baltes
Depuis quelques jours des troupes russes font des "exercices militaires" près des frontières des pays baltes. Il est bon de rappeler quelles furent les conséquences du pacte germano-soviétique dans les années 40-41, et de l'après-guerre pour ces pays sous domination soviétique. dans le livre "Là-bas, tout près", j'abordais en 2022 ce problème:
La voie balte en danger
Suite au Pacte germano-soviétique :
du 17 juin 1940 au mois de juin 1941, la Lettonie fut occupée par les forces militaires soviétiques.
Suite à la rupture du Pacte :
de juillet 1941 à juillet 1944, la Lettonie fut occupée par les forces militaires de l’Allemagne nazie.
Suite à la victoire de l’URSS sur l’Allemagne nazie :
de juillet 1944 au 21 août 1991, la Lettonie subit sa troisième occupation, cette fois encore par les forces armées soviétiques.
(extrait du recueil de nouvelles "Là-bas, tout près", la scène se passe en 1989)
- Olga, raconte-nous! Tu devais nous parler de papa et de grand-père Nikolajs…
- Votre papa, vous savez où il est. Un de ces jours, quand nous aurons de meilleures nouvelles, nous lui rendrons visite tous les trois. On passera la journée à Riga, il y a des cinémas, des restaurants… Vous êtes grands maintenant, mais savez-vous, revenir sur le passé, c’est difficile, c’est triste.
Reinis:
- Au lycée on en parle!
- Votre grand-père... Il faut revenir sur ces terribles journées de 1941. Les derniers jours de l’occupation soviétique ont été très durs. Les 13 et 14 juin, plusieurs milliers de gens, dont 2400 enfants de moins de dix ans furent arrêtés sans aucun jugement. Certains furent surpris en pleine nuit, et durent faire leur baluchon en vitesse, rassemblant vêtements et un peu de nourriture. A la gare, femmes et enfants étaient séparés des hommes, puis entassés dans des wagons à bestiaux, destination inconnue. Dans l’un des convois de juin 41, il y avait votre grand-père Nikolajs.
- Qu’est-ce qu’il avait fait?
- Il était officier dans l’armée lettone avant l’arrivée de l’Armée rouge. Depuis le 10 juillet 40, l’armée passait progressivement sous le contrôle idéologique des soviétiques. Mais une certaine résistance patriotique se manifestait parmi les soldats. Le Corps dont faisait partie Nikolajs fut envoyé dans le nord, et ses officiers reçurent l’ordre de se rassembler pour un “entraînement spécial”. C’était un piège. Ils furent tous désarmés, arrêtés et déportés à Norilsk en URSS, au-delà du cercle polaire. Il ne revit jamais sa terre natale. Il ne connut pas son fils Jazeps né quelques mois après.
- Tante Olga, tu pleures?
- C’est à Riga, un triste jour, que mon Oswals a été arrêté. On était en 1968. Je l’ai attendu des jours et des jours. En vain. Un camarade du Mouvement est venu un peu après pour me dire qu’il avait été dénoncé et que la Milice suivait ses traces depuis longtemps. Ils ont attendu, et finalement ils ont arrêté tout le réseau. La Résistance en a pris un coup, pas seulement dans la capitale. On ne sait pas ce qu’ils sont devenus. Moi je le sais. Connaissant les méthodes de la Milice, je le sais. Mais d’autres patriotes ont repris le flambeau, et le Mouvement pour l’indépendance de la Lettonie a même pris de l’ampleur car la population supportait de plus en plus mal l’Occupation.
(…)
- A propos, pourquoi sommes-nous ici aujourd’hui, endimanchés, prêts à rejoindre tous ces gens dans la rue?
Reinis:
- Parce que nous sommes le 23 août 1989, c’est le cinquantième anniversaire du Pacte germano-soviétique.
- Oui, cinquante ans! Nous allons tous ensemble tourner une page, j’espère pour toujours. En avant!
Ils sortent tous les trois, Reinis et Aija retrouvent des camarades de classe, Olga des amies du quartier. Mais il faut se presser, le maire donne les consignes par haut-parleur:
- Mes chers amis, il me reste cinq minutes pour vous dire quelques mots. Tous, ici, aujourd’hui, vous auriez pu les dire. Il y a cinquante ans deux dictateurs fous ont signé un pacte contre nos parents, nos grands-parents, contre les millions d’habitants de la Lettonie, de la Lituanie, de l’Estonie. Mais en fait ce pacte était signé contre l’humanité entière, car la guerre qu’ils ont provoquée a été menée avec cruauté contre les peuples, contre des millions d’innocents. Aujourd’hui nous sommes deux millions de personnes, de tous âges qui allons, de Tallinn à Vilnius en passant par Riga et par notre village, qui allons en nous donnant la main, former une chaîne humaine. Contre toutes les dictatures, de droite comme de gauche, de l’est et de l’ouest, symbole de la paix, nous proposons au monde la Voie balte. Ne craignez rien. La milice anti-émeute n’interviendra pas, bien qu’elle respire encore, il ne lui reste que quelques jours à vivre. Soyons vigilants! Merci d’être là. Merci.
Le maire est applaudi. Une sirène retentit. Elle annonce l’heure convenue, le moment précis où trois peuples doivent se donner la main. Aija, Reinis et tante Olga se rangent dans la chaîne. La petite serre la main d’Inese sa copine de classe. Reinis aurait voulu se rapprocher d’Ilona, une camarade du lycée, mais la place est déjà prise. Sa tante le tient fermement par la main. A quoi pensent-ils? A qui? Olga ferme les yeux et se rappelle le beau visage d’Oswals, résistant du Front populaire de Lettonie, combattant courageux pour la liberté. Aija et Reinis, les larmes plein les yeux pensent à leur maman Gerda. Reinis a une pensée aussi pour le soldat Nikolajs, son grand-père.
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Sionisme ?
Un député socialiste est exclu d’une manifestation contre « l’islamophobie » ! Accusé d’être un sioniste, il tente de parler avec une femme qui l’insulte. Il explique qu’on doit condamner ce qui s’est passé le 07 octobre 2023, autant qu’on doit condamner l’assassinat d’un musulman en prière. En vain.
Le député a quitté la manifestation. D’autres, pourtant socialistes comme lui, sont restés dans le cortège. Cela mérite-t-il un commentaire ?
Cette remarque peut-être : l’antisémitisme n’est pas mort, il a seulement changé de nom.
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Merci à Philippe Canuet du journal Ouest-France qui a su, en quelques mots, présenter "Le voyage de Jana":
Liberté de la presse
La jeune femme est plaquée contre le mur. Nulle part elle ne peut se dérober. Mais le voudrait-elle seulement ? Ils sont autour d’elle, sur le côté, derrière. Devant, la fuite est impossible, il y a la balustrade et le vide. Ils l’insultent, l’accusent de tous les maux. Une femme imposante pèse sur elle de tout son poids. Elle lui interdit tout mouvement et lui donne des coups de coude rageurs. D’autres, venus de l’arrière, se fraient un passage en bousculant leurs propres compères, pour s’approcher au plus près et l’invectiver. On entend : « Dehors ! », « Fous le camp ! ». La scène est terrible, car on ne voit personne pour défendre la jeune femme. Chose curieuse dans ce pays où le féminisme actif connaît un renouveau : personne, pas même une militante ne se dresse pour défendre l’opprimée.
Cette scène ne se passe pas sur un balcon, ni dans la ruelle coupe-gorge d’une banlieue déshéritée. Non. Nous sommes au seuil du Palais-Bourbon, devant l’Assemblée nationale. La jeune femme est journaliste. Ceux qui la bousculent, la pressent contre le mur et l’insultent sont des militants de divers partis de gauche, et parmi eux des députés.
J’écrivais il y a dix ans : « On savait qu'Hitler avait fait des petits. Voilà qu'un autre triste patriarche se révèle au monde soixante-deux ans après sa mort: Staline. Fascisme. On avait le brun, on avait le vert, on a le rouge. »
J’attends qu’on me dise : « Oui, elle est journaliste, mais elle travaille pour une publication d’extrême droite, cela explique bien des choses… »
Ah ? Cela explique quoi ? Que c’est la gauche qui définit les limites de la liberté pour la presse ?
Pour l’observateur que je suis, l’extrémisme je ne le vois pas du côté de cette femme, mais plutôt du côté de ceux qui, parce qu’ils n’ont rien à proposer, se donnent bonne conscience en inventant un diable à combattre.
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PS : merci à Plantu qui, en quelques traits, a su décrire la scène.
Un homme de lettres réduit au silence
Déclarations honteuses d’un milliardaire qui se prend pour le roi du monde,
celles guerrières d’un dictateur qui, au mépris du droit, veut reconstituer un empire perdu,
celles inconsidérées, d’un président va-t’en guerre et qui n’en a pas les moyens,
que de mots, de postures pour nous faire oublier l’essentiel :
un grand écrivain est séquestré par une dictature,
des innocents sont détenus sous la terre par une organisation terroriste,
partout, à l’école, dans le sport, dans les universités l’islamisme progresse,
dans certains quartiers on doit subir la loi des narcotrafiquants,
un antisémitisme galopant comme le pays n’en avait pas connu depuis la guerre, qui n’a indigné un mois après le pogrom du 7 octobre que 170.000 personnes dont ne faisait même pas partie le président de la république,
je suis ce matin devant une feuille blanche. Quoi dire ? Il me reste ces quelques mots de Boualem Sansal :
« …les gens allaient leur chemin comme on leur disait, ne traînant les pieds que lorsque la fatigue les gagnait et commençait à éclaircir les rangs. Tout était bien réglé et finement filtré, il ne pouvait rien advenir hors la volonté expresse de l’appareil. » (2084 La fin du monde)
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Le peuple n'était pas dans la rue, heureusement
A bas l’état, les flics et les fachos. Voilà ce qu’on pouvait entendre au cours des manifestations du 22 mars.
On dit souvent que les femmes et les hommes politiques qui sont au pouvoir sont coupés du peuple, qu’ils vivent dans un autre monde…Certes, on le voit bien lors des élections, abstentions record, vote pour des formations extrêmes... On le voit aussi dans la vie quotidienne, incapables de comprendre que si des millions de citoyens roulent au diesel, ce n’est pas parce qu’ils ne respectent pas l’environnement, mais parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire autrement.
Mais alors là, les slogans brandis et criés le 22 mars dépassent par leurs absurdités tout ce qui peut sortir de la bouche des politiciens parisiens.
A bas l’état ? Allons camarades, plus d’état, plus d’allocations familiales et sociales ?
Plus de police ? Là vous avez raison, la bonté humaine, l’amour et la fraternité résoudront bientôt les problèmes.
Les fachos ? Avez-vous vu du fascisme aujourd’hui en France et en Europe ? Oui, ce 22 mars, dans certaines villes de France, il y en avait comme un parfum.
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Le fascisme n'est pas incompatible...
...avec le fonctionnement capitaliste de la société, loin de là ! Mais quelle société aujourd’hui n’est pas capitaliste ? A part deux ou trois pays dont l’économie est réputée non-marchande (encore à vérifier) et qui ne sont pas des exemples de démocratie, le monde entier est assujetti à l’économie de marché. Le fascisme est donc possible. Sans être inéluctable, heureusement. Car si la société marchande est inégalitaire, elle donne aussi à ses membres les moyens de se défendre, par ses institutions, élections libres, séparation des pouvoirs, liberté d’association en syndicats et partis, droits de grève et de manifestation…
Si la crise de 1929 a eu des conséquences désastreuses, en particulier en Allemagne par la montée du nazisme, la victoire de celui-ci n’est pas due qu’à la crise économique. Le fatalisme qui revient à dire : capitalisme > risque de krach > fascisme est à revoir concernant l’Allemagne et peut-être aussi l’Italie. Non pas que la crise économique y fut pour rien, mais il ne faut pas écarter les causes politiques, en particulier la stratégie dangereuse des partis ouvriers (communiste et social-démocrate) qui, s’ils avaient surmonté leurs divisions, dans ce pays au prolétariat puissant et organisé, auraient pu au moins établir une démocratie et peut-être même une société socialiste.
Stratégie dangereuse des partis, oui. A condition de ne pas écarter la responsabilité des millions d'hommes et de femmes qui, sans être organisés ni même orientés politiquement, n'ont rien dit, rien fait pour empêcher l'irréparable.(1) Certes il fallait être courageux et c'est rassurant de savoir qu'il y en eut des braves gens et des gens braves, autant en Italie qu'en Allemagne, je pense à Albert Kunst dont j'ai déjà parlé !
Cela me ramène à la politique française aujourd’hui : le sort du pays reste entre les mains de ceux dont nous avons fait des gouvernants. Donc entre nos mains.
(1) Je renvoie au chapitre "Mais qui est-elle donc?" (Le voyage de Jana, éditions Vérone)
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Lettre au président D.Trump
What a disappointment !
You insult and blackmail Ukraine, a nation fighting bravely for their land and freedom against a ruthless invader.
And no need to say that the Afghan women don’t thank you for your “peace deal” with the Talibans.
Adressée par Annick Pourny à:
President Donald J. Trump
The white House
1600 Pennsylvania Avenue NW
Washington, DC 20500
U.S.A.
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Au volant d’une camionnette aménagée...
...qui lui permet de circuler et de bivouaquer où elle veut, Jana Ondrejka découvre ce que son éducation, l’école et les livres ne lui ont pas appris.
Une chose aussi qu’elle ne savait pas, c’est qu’il y a aujourd’hui encore des amours impossibles. Ce voyage qu’elles avaient imaginé à deux ne se fera pas. Jana part donc seule.
Elle parcourt son propre pays, qui lui révèle ses douleurs, sa fierté et son âme. La Slovaquie est un état très jeune : après avoir subi la guerre et les horreurs du nazisme, puis 42 ans de régime communiste comme partie intégrante de la république tchécoslovaque, les cinq millions de slovaques n’ont conquis leur indépendance que le 1° janvier 1993.
A soixante-trois ans, comme une enfant, Jana ne cesse d’apprendre. D’abord, elle ne considère jamais les humains comme les membres d’un groupe. Elle envisage chacun comme un être distinct, unique.
Elle va vite comprendre que le voyage, c’est le domaine de l’imprévu : elle découvre la richesse et la diversité de la pensée humaine. Celle sans limite, d’un hôtelier qui croit en l’Au-delà, la rigueur du jugement d’un professeur de philosophie…ou la lucidité de l’employée d’une supérette qui comprend tout sans qu’on lui explique.
Au fil des rencontres, elle constate que beaucoup de gens croient en Dieu. Leurs croyances sont si profondes et sincères qu’elle se pose la question : mais qui est donc cet être à qui tant de gens accordent leur foi ? Elle se demande si, plutôt que de le chercher au-dessus, au loin, très loin de nous, il ne serait pas blotti ici-bas, tout près, dans le jardin secret de chacun.
Et s’il était... non pas un être, mais quelque chose d’inouï, d’inattendu, d’imprévisible ? Comme cet ours des Carpates dont la grosse tête apparaît à la fenêtre de son camion ? Comme ce couple qui revient, au soleil couchant, houe et fourche sur l’épaule ? Comme ce flûtiste qui fait chanter les oiseaux, dans une chapelle des Hautes Tatras aux murs seulement ornés d’une croix ? Comme un coup de foudre, l’étrange sentiment qui unit deux êtres pour la vie ?
La dimension spirituelle des questions soulevées par cette voyageuse, à l'opposé d’une pensée qui trop souvent ignore le questionnement, pourra être ressentie comme un courant d'air vivifiant, comme un hymne à la vie.
A paraître: Le voyage de Jana
Une femme parcourt son pays, la Slovaquie, à la rencontre de ses compatriotes. Des gens qui travaillent, d’autres qui sont trop vieux pour ça, des gens d’ici, d’autres qui viennent d’ailleurs, qui croient au ciel ou qui ne croient que ce qu’ils voient. Au fil des rencontres, elle constate que beaucoup de gens croient en Dieu. Et si cet Être était... non pas un être, mais quelque chose d’inouï, inattendu, imprévisible ? Comme cet ours des Carpates dont la grosse tête apparaît à une fenêtre ? Comme ce couple qui revient, au soleil couchant, houe et fourche sur l’épaule ? Comme ce flûtiste qui fait chanter les oiseaux, dans une chapelle des Hautes Tatras aux murs seulement ornés d’une croix ? Comme un coup de foudre, l’étrange sentiment qui unit deux êtres pour la vie ?
Publié par les éditions Vérone, 75 boulevard Haussmann, 75008 Paris
disponible en FNAC, Cultura, Decître, Le furet du nord...
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