Burka ici, fouet là-bas

 Une femme,  âgée d'une trentaine d'années, a été vue à la piscine d' E… vêtue du burkini, le bien connu maillot de bain islamique, burka de la baigneuse : voile, tunique, pantalon bouffant. 

  Provocante, elle est revenue le 27 juillet dans la même tenue. Les fonctionnaires de la piscine intercommunale lui ont rappelé que dans toutes les piscines le règlement interdit la baignade habillée.

 Or, comme le rappelait opportunément le maire de la commune, non seulement cet accoutrement est interdit pour des raisons d’hygiène, mais, et là je cite :

« Ce n'est pas un maillot de bain islamique, ce genre de maillot n'existe pas dans le Coran ».

 Les réactions républicaines n’ont pas tardé :

« C'est une véritable provocation lamentable et intolérable, il faut qu'on soit très ferme, qu'on arrête ce cinéma » déclare un député de droite.

« Il est temps de se réveiller et ne pas accepter cette situation. C'est peut-être une minorité mais le symbole pose problème. Il y a des gourous derrière qui défendent leur propre projet de société. » déclare un député de gauche.

« une provocation militante, politique » déclare un autre.

Enfin ,

Coupant court à la rumeur et à l’émotion populaires,

Conformément à la règle républicaine en vigueur interdisant aux femmes le port du pantalon en piscine,

Il est requis pour la contrevenante 40 coups de fouet sur la place publique d’E… en Seine et Marne.

Jugement sera rendu le 07 septembre.

 

§

 

 

 

ERRATUM :

 

Mea culpa, l’honorable lecteur pardonnera une erreur de lecture regrettable qui laissait entendre qu’une femme –en France- avait été menacée d’un châtiment au fouet pour avoir porté un pantalon.

 

 Il s’agissait en fait d’une autre contrevenante à la loi, mais au Soudan, un pays dans lequel le port du pantalon est interdit aux femmes, en vertu de l’article 152 du code pénal qui prévoit une peine de 40 coups de fouet pour quiconque

 

"commet un acte indécent ou un acte qui viole la moralité publique ou porte des vêtements indécents".

Loubna Ahmed al-Hussein avait été arrêtée début juillet dans un restaurant de Khartoum, en même temps que 12 autres femmes, alors qu'elle portait un pantalon.

 Le procès de la jeune femme, doit s'ouvrir le 7 septembre.

 

 Quand à la Française, le 7 septembre pour elle sera un jour comme les autres, mais la sanction est quand même dure à avaler : elle est interdite de piscine jusqu’à nouvel ordre.

 

Des manifestations silencieuses sont en préparation.

 

Branle-bas de combat au MRAP.

 

§



21/08/2009
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